vendredi 2 mars 2007

Ad augusta per angusta


Certains d'entre vous m'ont laissé un petit mot pour avoir de mes nouvelles. Dans un si beau pays, vous comprendrez que je ne prenne pas le temps d'écrire un mail à chacun tout de suite (ne vous en faites pas, ça viendra...). Je recopie donc ici le mail que j'ai envoyé à deux amis la semaine dernière. Je l'ai relu rapidement pour corriger les fautes d'orthographe et de goût (je ne l'avais pas fait la première fois), mais le style reste différent des autres billets – pardon pour les puristes - puisque j'ai suivi le ton de l'e-mail auquel j'ai répondu. A l'occasion, je demanderai à son auteur (coucou!) si je peux également le mettre en copie ici.



Hello les boys,

Déjà pour commencer, toutes mes excuses pour le temps sans nouvelles (surtout toi, Flo, j'avais complètement zappé ton premier mail). J'avais filé quelques nouvelles à Guillaume au début mais comme un imbécile, j'avais oublié de vous mettre en copie.

Bon, ne vous en faites pas, au final vous gagnez au change, parce que vous allez sacrément pouvoir vous foutre de ma poire avec ce que je vais vous raconter, pis comme j'ai pas sommeil, j'vais en mettre une tartine double couche de beurre et supplément de confiture...

En résumé, je sors à peine (depuis hier, en fait, ce qui explique mon absence d'MSN) d'un gigantesque plan de m**** de 3 semaines (j'suis imbattable TJ, cherche pas... même si il y a des autrichiens barbus en costume traditionnel qui t'ont fait danser le french-cancan dans les sous-sols amiantés d'une brasserie désaffectée le jour où t'as pas voulu payer tes bretzels, j'te bats quand même...)


Morceaux choisis:

Samedi d'il y a 3 semaines: Après avoir visité deux ou trois apparts j'en trouve un qui me va bien, cool, près des bars qui vont bien, et d'où je bosse. Souci, toute la baraque à été meublée par les collocs, mais la piaule est plus vide que le crâne d'un savoyard qui s'est tapé deux litres de pastis. Bon. Comme le loyer reste raisonnable, j'me dis pas de prise de tronche, tu trouves un matelas, des draps, et ça suffira bien pour six mois, d'autant que les autres ont vraiment meublé tout le reste, et que je compte pas passer mes journées au pieu (quoique...) . Aussitôt dit aussitôt fait, le soir même, la chambre est dotée d'un beau matelas deux places "King size", dixit le vendeur. Seul souci, le mec dont je reprends la place ne se barre que dans une semaine. No worries, mate! J'suis dans une auberge de jeunesse blindée de danoises, y'a les angliches et les écossais qui doivent finir de m'apprendre à jouer au poker, et le néo-zélandais qui donne un concert de gratte ce soir, donc j'reviens jeudi prochain, j'te laisse juste 2-3 sacs pour tout de suite, ça m'évitera de me faire dépouiller par les albanais de la chambre d'à côté.

Donc, le soir même, je dis aux mecs des autres apparts que j'avais trouvé que non, j'ai déjà trouvé quelque chose d'autre. Bon, puis comme je n'ai (à priori) plus de soucis à me faire pour mon logement, j'vais tomber quelques bières avec les européens cités ci-dessus...

Jeudi suivant, j'me pointe à la colloc, j'signe les papiers, pis j'vais chercher mon dernier sac. Quand j'reviens, la phrase qui tue "Sorry, mate, that doesn't work anymore". Aïe. En fait, pendant que je ramenais mon barda, le guignol (enfin, la guignole) a trouvé un mec qui restait pour l'année et pas pour six petits mois, donc j'suis bon pour tout remballer et ramener mes sacs à portée de mains des albanais. Retour à l'auberge. Ils se sont barrés, et ce sont des suisses qui ont pris la place. Maigre consolation...

Ca, c'est ce qui explique pourquoi je n'ai le net que maintenant, et j'vous jure que c'est du dilué... J'vous passe les détails sur le matin du même jour, au moment où j'ai voulu partir de l'hôtel, et que le taulier a essayé de me convaincre que je n'avais pas payé: il a fallu que je le force à sortir les bandes des caméras de surveillance pour qu'il me foute la paix. Mais entre temps, ça m'avait mis en retard pour le boulot.

Le lendemain: j'trouve une caisse (vraiment) pas chère: un irlandais qui rentre chez lui et qui a besoin de la vendre. Comme j'ai pas eu le temps de claquer tout mon pognon en kérosène, j'ai quelques réserves, et je peux lui sortir une belle liasse de cash de suite, ce qui, évidemment, le branche bien. Y'a plus qu'a faire le contrôle technique réglementaire, et la bête est à moi. Où est le hic, me direz-vous? Le hic, il est que le garagiste qui a fait le contrôle technique a trouvé l'affaire aussi intéressante que moi, et a racheté la bagnole à ma place. Si, si... (Arrête de rire, TJ!)

Bon, des histoires comme ça, j'en ai plein d'autres (du genre, je prends un tram, pis au milieu du trajet y'a le toit d'un préfabriqué voisin qui se décroche avec le vent et tombe sur la voie: résultat, j'finis les 6 bornes à pattes, avec le reste des passagers). Vous me croyez pas? J'vous mets les photos, tiens...




Enfin, si y'a un de vous qui sait ou est planqué le type qui plante des aiguilles dans la poupée vaudou à mon effigie, j'suis preneur de l'info...

Les autres aventures dans un prochain mail, ca serait trop long d'un coup...



Bon, sinon, au final, ça m'a quand même bien fait rigoler, et c'est vraiment un pays magnifique (Melbourne en particulier, parait-il...). Puis pour vous calmer, puisque vous devez être en train de vous tenir les côtes à mon sujet, et aussi pour m'excuser du retard, j'vous mets quelques photos à comparer avec vos trous perdus respectifs. La plupart, c'était celles d'un festival de zique sur la plage, à Saint Kilda.

Le principe est très simple: les mecs amènent des Bmx, des surfs, des skates et des kites, et entre deux concerts gratuits, tout le monde se précipite à la flotte et dans la rue pour se prendre des caramels du feu de dieu.


Y'avait quelque chose comme 600 000 ou 700 000 bonshommes selon les infos, et une proportion de jolies filles comme je n'en ai jamais vue (ca doit pas être si loin de chez toi Flo, finalement). Moi qui m'attendais à ne voir que des chinoises asthmatiques, j'ai été (très) agréablement surpris. Vous ne me croyez pas non plus? Ok, photos! Celle que j'ai appelée "Trouvez Charlie!", c'est un jeu pour le savoyard émigré: j'ai pris une photo du public de la démo de motocross au hasard (si, si, au hasard, j'te jure, j'ai des vidéos qui le prouvent, mais faudra que tu attendes un peu) et le but c'est que tu trouves le nombre de blondes. Ca te changera de tes vendeuses de schnaps. (A part ça, la serveuse?)




Bon, bref, ça envoyait du gros, et je me suis bien marré.

Bon, sinon, j'ai fait mon vol Montpellier–Paris dans le cockpit avec les pilotes, mais ça, vous autres, vous vous en tamponnez comme de votre premier coca-cola, donc je ne vous en dirai pas plus. Ah tiens, si, c'est la seule photo où il y a ma tronche dessus, donc je la mets aussi, dès fois que vous voudriez m'oublier.

Bon, et vous, vous devenez quoi?


Allez, j'vais me pieuter,

See you,

P.


PS1: J'vais ouvrir un blog normalement, mais comme je ne fais rien comme tout le monde, ça sera un truc bizarre avec des textes en bon français (oui, je sais...). J'vous file l'adresse dès que j'ai trouvé un hébergeur. Ca ne devrait pas trop tarder. Si vous pouviez me renvoyer les adresses des vôtres, ça m'intéresse aussi.

PS2: Je ne me suis pas relu, excusez les fautes, il se fait tard par ici.

PS3: Trouvez Charlie! est dans le mail d'après.

PS4: Mort aux cons!



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